Texte tiré du bulletin À prop’EAU du 5 juillet 2023
La pluie de la dernière semaine n’a pas été suffisante pour renverser la tendance à la baisse du niveau du lac Saint-Jean. Les orages ont laissé des quantités plus importantes de pluie dans certains secteurs précis, mais en moyenne, ce sont 23 mm de pluie qui sont tombés sur le bassin entre le 30 juin et le 2 juillet. Les sols, asséchés par les conditions des dernières semaines qui sont parmi les plus sèches des 70 dernières années, ont retenu une grande partie de cette eau, si bien que le ruissellement se situe en ce moment à 49% de la normale.
Ces facteurs, jumelés au temps chaud qui perdure, ont pour effet de contribuer à abaisser le niveau du lac Saint-Jean. Au moment d’écrire ces lignes, il se trouve à 14,20 pieds, mais il pourrait descendre sous la barre des 14 pieds au cours de la fin de semaine du 8 et 9 juillet, selon les prévisions actuelles.
Dans la semaine à venir, ce sont 22 mm de pluie qui sont attendus, représentant 82% de la normale, ce qui laisse présager que le lac Saint-Jean pourrait continuer sa descente.
Pour saturer le sol et favoriser le ruissellement vers le lac Saint-Jean, plusieurs jours de précipitations consécutifs seraient nécessaires.
Même si Rio Tinto ne contrôle que 25 % des apports en eau dans le lac Saint-Jean, rappelons que de multiples efforts ont été déployés, de façon proactive, afin d’atténuer la situation, en priorisant la sécurité du public, en se souciant de l’intérêt des divers usagers et en tenant compte des besoins en énergie de nos usines. Des ajustements ont également été faits à la production d’électricité afin de ralentir la baisse du niveau d’eau.
Notons toutefois que les scénarios sont encore très variables et sensibles aux prévisions météorologiques à venir.
Rio Tinto continue de respecter les paramètres gouvernementaux autorisés en matière de gestion hydrique et opère toujours selon les mêmes standards.
Pourquoi le lac Saint-Jean est-il sous le niveau habituel?
Cette descente inhabituelle s’explique par un ensemble de facteurs météorologiques qui créent un portrait hydrique parmi les plus secs des 70 dernières années. La faible crue printanière a été suivie par une période de sécheresse.
La région a connu un ruissellement historiquement bas au cours des dernières semaines. Les apports d’eau au lac Saint-Jean pour la période de juin ont été les deuxièmes plus bas depuis 1953 à 35 % de la normale, pour l’ensemble du territoire. Toujours en juin, la pluie, à 59 % de la moyenne seulement sur le bassin aval, n’a pas été suffisante pour redresser la situation et a été principalement absorbée par les sols.
Résultat : les apports des différents cours d’eau pour la période de mai et de juin ont été les cinquièmes plus bas depuis 1953 et la tendance se maintient pour le mois de juillet.
L’été, plaisance rime avec prudence
En collaboration avec Produits Forestiers Résolu, Rio Tinto rappelle que la prudence est de mise en tout temps, à la fois en amont et en aval des installations hydroélectriques, et tant sur les berges que sur les rivières et plans d’eau à proximité.
En aval : Le niveau et le débit des rivières peuvent changer à tout moment en raison des déversements. Aux abords des rivières, évitez les zones trop près des installations hydroélectriques. Vous entendez une sirène? Un déversement est imminent, alors quittez la zone!
En amont : Estacades en vue? On rebrousse chemin! Les estacades sont un ensemble de bouées jaunes qui permettent de signaler un danger. Ce ne sont pas des bouées de sauvetage. Lorsque vous les voyez, vous devez rebrousser chemin et ne pas vous en approcher, car le courant est de plus en plus fort.