La gestion de la crue printanière mobilise chaque année une équipe importante du côté d’Énergie Électrique. Tout est mis en œuvre afin d’assurer la sécurité du public et des installations.
En moyenne, la période de crue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, se situe entre le 1er avril et le 30 juin, avec une pointe vers la mi-mai. La préparation débute toutefois bien plus tôt, les équipes d’Énergie Électrique s’activant dès février afin de prédire le comportement de celle-ci.
Trois grands facteurs influencent la crue :
Si la quantité de neige tombée durant l’hiver est importante, que celle-ci fond rapidement au printemps et qu’il pleut pendant cette même période, cela peut être annonciateur d’une crue importante. D’un autre côté, même s’il y a beaucoup de neige, s’il fait plus froid ou s’il pleut moins que la moyenne, la crue peut être sous la moyenne.
Dame nature est tout en nuances! C’est pourquoi les experts en hydrologie s’appuient sur plus de 4000 scénarios météorologiques chaque jour pour faire leurs prédictions.
Le couvert de neige au sol est calculé vers la fin de février à l’aide des GMON.
Les GMON («gamma monitoring») sont des sondes qui mesurent en continu l’équivalent en eau de la neige au sol, pour améliorer la qualité des prévisions relatives aux crues printanières.
Grâce aux GMON, il est possible de connaître avec précision la distribution de la neige et la quantité restante lorsque celle-ci commence à fondre.
Tout au long de l’hiver, le niveau du lac Saint-Jean est abaissé afin de se préparer à accueillir la crue du printemps. Le niveau ne peut toutefois jamais descendre plus bas que 2 pieds, et ce, afin de permettre la prise d’eau pour les systèmes d’aqueduc et d’égout des municipalités autour du lac Saint-Jean.
Dès que la météo le permet, les déversoirs situés sur les rivières Grande Décharge et Petite Décharge sont ouverts afin de permettre d’évacuer dès que possible l’eau du lac Saint-Jean.
Il est toutefois à noter que cette capacité d’évacuation est limitée par la gorge de la Grande Décharge, qui agit comme un frein de par sa configuration.
La sécurité du public est la priorité numéro 1 de Rio Tinto. C’est pourquoi nous collaborons en continu avec la Sécurité civile, de même que les différentes municipalités riveraines, pendant cette période cruciale. Des appels ont lieu régulièrement afin de tenir le ministère et les élus informés du déroulement de la situation.
Des infolettres sont aussi envoyées à la population pour faire un état de la situation.
À la fin de chaque crue, un bilan est réalisé et est partagé via différents comités, dont le Conseil de gestion durable du lac Saint-Jean.
