Le secteur de Saint-Gédéon-sur-le-Lac, à Saint-Gédéon, est connu pour être vulnérable aux vents dominants qui déferlent sur le lac Saint-Jean. Une problématique d’érosion importante et atypique a amené le Programme de stabilisation des berges à intervenir en réalisant des rechargements de plage fréquents avant 2019.

En vue de réduire l’érosion à long terme, des travaux importants ont été réalisés en 2019. Tel qu’attendu, les analyses démontrent une accumulation de sable au large de la plage, ce qui permettra de réduire la fréquence des rechargements à long terme et démontre que nous sommes en bonne voie d’atteindre les objectifs des travaux.

À l’été 2021, deux situations ont été observées dans le secteur soit de l’érosion sur une partie de la plage de Saint-Gédéon-sur-le-Lac et l’obstruction du canal de la Belle Rivière pendant quelques jours. 

Rio Tinto s’est mis rapidement en action pour comprendre la situation, a échangé avec les intervenants du milieu et a débuté des analyses techniques approfondies.

Des travaux standard de rechargement avec rehaussement de la digue étaient envisagés à la programmation des travaux 2021-2022 à titre préventif, mais à la suite de demandes du gouvernement, ils ont été reportés afin de compléter les analyses.

Dans le passé, la crue du printemps effectuait un nettoyage du chenal et érodait suffisamment les matériaux accumulés au fil de l’été et de l’automne. Avant 2021, il n’y avait pas de précédent à cette situation d’obstruction.

Les résultats des analyses exhaustives ont démontré qu’une combinaison de facteurs aggravants en 2021 a contribué à l’obstruction du canal. D’abord la crue 2021 a été plus faible, en raison des apports parmi les plus bas depuis 1943. Puis, les vents vers la Belle Rivière ont été plus fréquents. Finalement, la période d’eau libre de glace a été plus longue, en raison du printemps hâtif.

« Les analyses ont démontré que les aménagements construits au moment de nos travaux en 2019 n’ont pas eu d’impact sur le phénomène d’accumulation de sédiments dans le chenal de la Belle Rivière. Toutefois, ils ne réduisent pas le risque d’obstruction, car ce phénomène ne s’était pas présenté historiquement », explique Caroline Jolette, chargée de projet pour le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean.

Désormais, il faut considérer le risque d’obstruction dans la planification des travaux. Les travaux de rechargement seuls dans ce secteur, comme c’était le cas auparavant, ne sont plus une option privilégiée.

« À la suite d’analyses techniques poussées réalisées par une tierce partie, Rio Tinto propose aux intervenants du milieu différentes options d’intervention, telles que l’ajout d’épis, de structures alternatives ou de brise-lames. Nous évaluons que ces travaux, qui pourraient être réalisés à l’hiver 2023 auront pour effet de diminuer encore davantage l’érosion à la plage de Saint-Gédéon-sur-le-Lac à long terme, tout en limitant les risques d’obstruction du chenal dans le secteur de la Belle-Rivière », mentionne Caroline Jolette.

« Il est impossible de savoir ce que Dame Nature nous réserve pour 2022, mais le risque d’obstruction demeure présent. Dans un contexte de changements climatiques, il est possible que des crues printanières faibles, comme celle observée en 2021, deviennent plus fréquentes. C’est pour cela que nous proposons des options de travaux à Saint-Gédéon-sur-le-Lac qui répondent au besoin de contrer l’érosion, tout en limitant les risques d’obstruction dans la Belle Rivière », de conclure Caroline Jolette.

 

Consultez la présentation faite à la communauté